Désescalade ou « non-escalade » prothétique dans les changements de prothèse totale de hanche. Étude de faisabilité - 21/10/16
Implant reduction or status quo in revision surgery for total hip replacement. Feasibility study
Résumé |
Introduction |
La prévalence des changements de prothèse totale de hanche (PTH) augmente. La littérature est pauvre pour aider le chirurgien quant au choix difficile du type d’implant à utiliser. L’utilisation de tiges de révisions plus longues que les tiges standards, réduit le stock osseux pour les reconstructions futures. L’objectif de cette étude était de montrer qu’il était possible d’éviter une escalade thérapeutique concernant la taille des implants fémoraux et acétabulaires au cours des changements de PTH sans augmenter le taux d’échec mécanique.
Matériel |
Ont été inclus les 138 patients opérés d’un changement unipolaire ou bipolaire de PTH entre janvier 2007 et décembre 2008 dans notre service. Il n’existait aucun critère d’exclusion. Il s’agissait de 77 hommes et 61 femmes d’un âge moyen de 66ans (A32). Les causes de ré-intervention étaient principalement un descellement mécanique (53 changements acétabulaires et 21 fémoraux) et une infection périprothétique (47 changements acétabulaires et 50 fémoraux). Il a été réalisé 70 changements complets, 56 changements acétabulaires isolés et 12 changements fémoraux isolés.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, non interventionnelle. Le suivi moyen des dossiers était de 36 mois. La longueur de la tige fémorale ainsi que le diamètre de l’implant acétabulaire étaient mesurés à l’aide d’une règle graduée sur les radiographies préopératoires et postopératoires. L’escalade thérapeutique était définie au fémur par le remplacement d’une tige standard par une tige dite de reprise, et pour l’acétabulum par l’augmentation de taille de l’implant acétabulaire. Le critère d’évaluation principal était la courbe de survie du taux de révision pour cause mécanique.
Résultats |
Sur les 126 changements acétabulaires, 86 ont eu une escalade du volume de l’implant, avec 1 échec pour luxation ; 40 n’ont pas eu d’escalade, avec 3 échecs : 2 luxations et 1 descellement. Les taux de survie respectifs à 6ans étaient de 98 et 93 % (ns). Sur les 82 changements fémoraux, 27 ont eu une escalade du volume de l’implant, avec 4 échecs : 1 luxation, 1 pseudarthrose de volet, 2 fractures ; 55 n’ont pas eu d’escalade, avec 2 échecs : 1 fracture et 1 descellement. Les taux de survie respectifs à 6ans étaient de 85 et 96 % (ns).
Discussion |
L’escalade dans la taille des implants n’est pas impérative lors des changements de PTH. L’implantation d’une prothèse de même taille que l’implant initial, voire plus petite, est possible dans un nombre important de cas si l’on adapte la technique opératoire (et notamment si l’on n’utilise qu’exceptionnellement une fémorotomie). Cette économie dans la taille des implants ne semble pas compromettre leur stabilité, et pourrait être un avantage dans l’hypothèse d’un changement itératif ultérieur.
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Vol 102 - N° 7S
P. S142 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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